La terreur forézienne

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La terreur Forézienne débute avec l’arrivée à Feurs de Claude Javogues en septembre 1793. Ce notaire de Montbrison né à Bellegarde-en-Forez le 29 août 1759(1), a été élu député du département de Rhône-et-Loire le 9 septembre 1792.

Il installe dans la ville l’administration du nouveau département de la Loire. Il fait procéder à de nombreuses réquisitions pour équiper sa troupe, ainsi qu’à la mise sous séquestre de biens mobiliers. Il participe aussi à la déchristianisation. Le tribunal révolutionnaire est installé à Feurs sous sa présidence le 7 novembre 1793. Devant la lenteur de la commission populaire de justice, Javogues la transforma en commission de justice militaire et révolutionnaire.

Une soixantaine de personnes sont condamnés et exécutés. La liste exacte varie selon les sources (vous pouvez les consulter plus bas). Ils sont originaires de tout le département, dont tout de même un grand nombre de Montbrisonnais.

La guillotine avait été installée à Feurs le 2 novembre 1793 accompagnée par deux compagnies de gardes nationales. Elle fût érigée sur la place de la Liberté près de l’église. La première exécution eut lieu de 23 novembre. La guillotine ne suivant pas le rythme des condamnations, Javogues décida de recourir aux fusillades. Il choisit une allée près du château du Rozier pour procéder aux exécutions. Le 8 février 1794, une trentaine de personnes sont fusillés.

Javogues est arrêté le 10 février 1794 par ordre de la Convention (qui a eu vent de ce qui se passait à Feurs grâce à une dénonciation). Il est transporté à Paris où il fût remis en liberté. Il ne sera plus inquiété jusqu’en 1796... Il sera fusillé le 10 octobre pour avoir participé à la conspiration de l’affaire du Camp de Grenelle.

Après les excès de Javogues, le tribunal est supprimé dans les jours qui suivirent son arrestation. Les prisonniers sont transférés à Lyon pour y être jugés. La troupe présente dans la ville est réduite. La situation retourne lentement au calme... Ainsi se termine la terreur Forézienne.

La chapelle expiatoire est construite en 1826 dans l’allée des Rosiers à l’endroit où ont été fusillés bon nombre de condamnés.

Notes

(1) archives départementales de la Loire, côte 3NUMRP1/1MIEC013X02, vue 143

() Histoire de la ville de Feurs et de ses environs, par Auguste Broutin

() La guillotine et les exécuteurs des arrêts criminels pendant la révolution : d’après des documents inédits tirés des archives de l’Etat, par G. Lenotre http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bp...

() Tableau général des victimes & martyrs de la Révolution, en Lyonnais, Forez et Beaujolais : spécialement sous le régime de la Terreur, 1793-1794, par Antonin Portallier http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bp...

() Association de la Chapelle des Martyrs de Feurs http://forezien.pagesperso-orange.f...

() Site "Les guillotinés de la Révolution Française" http://les.guillotines.free.fr